Quelle est la place du papier dans un monde du tout numérique ? Selon Jonathan Laloum, directeur du Développement et Associé de GOCAD Services (Groupe Diffusion plus), « dans un tel contexte, il faut replacer le document papier dans une logique de multicanal. Certes, le print résiste, il pâtit quand même de la hausse des tarifs d’affranchissement. L’an dernier, par exemple, il a perdu 5 % de son volume au détriment du Web ». Face à une telle donne, « le mailing ne peut plus être abordé de la même façon. Moins de volume, plus de personnalisation et d’interaction, telles doivent être les caractéristiques du papier, ce qui lui permet de résister face au numérique. » Il résiste tellement bien que certains Pure players du Web opèrent l’adoptent désormais, poussés par l’exigence du cross-canal.
Toutefois, ce papier-là change de forme. Il s’agit du courrier connecté. Il peut désormais être un élément de déclenchement de la conversion avec un client. Ainsi, face à une simulation de crédit abandonnée à un moment du parcours client, le fournisseur peut toujours penser à l’envoi d’un email. Au vu des spams généralisés, rien ne garantit son succès. « En revanche, une proposition papier peut être formulée au prospect », indique Jonathan Laloum.
Par ailleurs, le papier peut également ouvrir la porte au paiement. Grâce à un QR code porté sur un mailing, le client peut procéder à un règlement bancaire en ligne en faisant l’économie d’un appel du service client. Idem pour un TIP.
Enfin, les factures papier intègrent parfois des explications vidéo. En flashant un QR code, l’utilisateur ouvre les prestations d’un avatar qui lui explique le contenu de sa facture voire le mode d’emploi de son nouvel appareil. On le voit, paradoxalement, le print pousse vers le numérique et la dématérialisation. Sans pour autant scier la branche sur laquelle il est confortablement installé.
Emmanuel Mayega, Rédacteur en chef Assurance & Banque 2.0 pour DOCaufutur, l’avenir du document
@mayega20